Le corps des rivières (2005)

Projet France Burkina 3

Ce spectacle propose une rencontre sur scène entre un auteur, un musicien français, une actrice burkinabè et les spectateurs.

Les spectateurs sont invités à écrire en réaction à un faisceau d’impulsions : rouleaux de papier blanc suspendus, jeu de l’actrice burkinabè, écriture en direct par l’auteur de la suite de la pièce sur un ordinateur vidéoprojeté, interventions du musicien. L’auteur, le musicien et l’actrice prennent en compte dans leur jeu les écrits des spectateurs qui participent activement chaque soir à la création.

Ce spectacle constitue une interrogation concrète et poétique du collectif ainsi qu’une confrontation entre deux cultures, africaine et occidentale, du point de vue historique, sacré, intime et fantasmatique. Il s’agit de la troisième étape de notre recherche entamée en 2001 au Burkina Faso et poursuivie en 2003. Des traces vidéos et sonores des précédentes étapes de création infiltrent la représentation.

COPRODUCTION

En coréalisation avec le Théâtre du Colombier – Langaja Groupement de Bagnolet, avec le soutien de l’Office Artistique de la Région Aquitaine (OARA), de la DRAC Ile de France (Aide à la production dramatique) et de l’Agence de la Francophonie représentations au théâtre du Colombier

DISTRIBUTION

Mise en scène : Clyde Chabot
Texte : Yan Allegret
Assistanat mise en scène : Anne Sophie Juvénal
Jeu : Yan Allegret (auteur) / Michaël Grebil (musicien) / Wendlassida Roger Ouedraogo (en vidéo), Denise Dakiswendé Nikièma
Scénographie : Annabel Vergne
Lumières : Juan Del Sol
Conseil chorégraphique : Marika Rizzi
Images Vidéo : Eric Angels, Paul Ramlot
Régie : Ricardo Lopez-Munoz
Administration : Dominique Le Floc’h
Diffusion : Valérie Teboulle
Relations presse et public : Hélène Cagniard

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EXTRAIT DE TEXTE

Il y aurait la nuit de banlieue.
Il y aurait la neige.
Silencieuse.
Se mêlant à la terre.
Elle naîtrait là.
Il y aurait un soleil de néon.
Bleu et rouge.
Une enseigne Carrefour.
Il y aurait un soleil de banlieue, la nuit.
Elle naîtrait là.
Il y aurait l’arrière d’un centre commercial.
Entouré de grillages.
Espace de déchargement.
Arrière-cour de béton.
Elle naîtrait là.
Il y aurait des chiens.
Des chiens de neige.
Mouillés de boue.
Des chiens de bronze.
Déchirant le plastiques des nourritures avariées.
Dans l’orangé du réverbère, une meute de chiens de cuivre attendrait.
Elle naîtrait là.
Il y aurait au loin, les lumières de la capitale se reflétant sur les nuages.
Comme une sorte de promesse.
Et le sommeil des hommes serait un passage.
Et le silence de la neige un chemin.
Elle serait née.

EXTRAITS DE PRESSE

“La représentation semble comme habitée. Au milieu des spectateurs et des interprètes qui circulent pour inscrire une phrase sur d’immenses pages blanches tendues de haut en bas pour lire ou simplement pour changer de point de vue, passent ces ombres fascinantes auxquelles la poésie d’Allegret donne vie.”

Maïa Bouteillet, Libération, samedi 9 et dimanche 10 juillet 2005 +Voir l’article