LE LIEU

Après une première expérimentation publique au Teatermaskinen en mai 2012 pour trois ouvertures publiques, le projet a été invité par le Musée d’art contemporain de la Ville de Västeräs en octobre 2012, grâce au soutien de Via Le Monde.
Comme pour la première collaboration qui avait eu lieu avec le Teatermaskinen, le projet était double : l’installation Un Musée (de théâtre) invitait les visiteurs à réaliser leur autoportrait citoyen, politique et poétique. La performance Hamlet-machine s’inscrivait dans le dispositif et le temps de l’installation et prenait forme chaque soir différemment.

DISTRIBUTION

Conception : Clyde Chabot
Scénographie : Annabel Vergne
Photographie : Ema Cima
Administration : Delphine Naissant

PERFORMANCE
Le Musée (de théâtre) a trouvé dans ce Musée d’art contemporain à Västeräs son inscription logique, permettant de troubler davantage les repères entre arts visuels et théâtre : le public assistait à une exposition particulière de l’acte théâtral et le théâtre mettait en jeu le musée, ce lieu d’exposition institutionnelle. Le Musée est devenu le décor de la pièce Hamlet-Machine, ce qui a donné au spectacle une forte dimension symbolique.
Grâce aux capacités d’adaptation du Musée, la compagnie a pu entièrement réaliser ses intuitions et intégrer le personnel du lieu dans la dramaturgie : le garde de sécurité surveillant l’issue de secours est devenu partie intégrante du spectacle, Ophélie a maculé d’un trait rouge le mur blanc immaculé du Musée, les deux salles avoisinantes sont devenues l’espace de certaines scènes – qui étaient filmées et retransmises en direct dans la salle de représentation -, Ophélie est sortie par la sortie de secours, les sièges portables du Musée ont été utilisés comme assises des spectateurs – ainsi libres de déplacer leurs sièges pendant le spectacle.
La proposition était particulièrement interdisciplinaire réunissant théâtre contemporain avec la représentation de la pièce de Heiner Müller, chorégraphie avec la partition de la danseuse Amanda Billberg, vidéographique avec l’animation de cinq écrans vidéos, musicale avec la création en live du compositeur Kenneth Cosimo et l’intervention ponctuelle de 5 musiciens sous forme d’un fragment de concert.